samedi 8 octobre 2016

Le monde-corps et les 10 personnes les plus

Quelques mots tapés à la va-vite sur un clavier sont autant de gouttes dissoutes dans l'océan. Aujourd'hui comme hier, sur ce blog comme ailleurs.
Ces traces qui s'affichent sur un écran, circulent sur les smartphones, s'impriment pour être lues plus tard ou conservées, ces tracent numériques qui se copient-collent... contribuent à l'élaboration du grand livre du monde, un grand livre auquel tout le monde contribue, de n'importe quel lieu, à n'importe quel moment, dans n'importe quelle langue et selon n'importe quel niveau de maîtrise de cette langue.
Jamais le monde en train de se faire n'a été aussi accessible à tous (ou presque). Accessible, mais pas forcément lisible:
Tout ce qui se fait quelque part peut-être exposé, discuté, jugé dans l'instantanéité de sa production.
Des humains s'exhibent, d'autres sont exhibés.
Des hommes et des femmes se montrent, d'autres sont captés par un téléphone, une caméra, un appareil photo et leur image circule de manière virale.
Les corps apparaissent ainsi dans toute leur diversité, indiquant comment les cultures travaillent à se distinguer, comment elles se traversent les unes-les autres, comment elles se mêlent mais aussi comment elles se reproduisent, et comment, en leur sein, le mimétisme s'accompagne de l'anticonformisme, la reproduction de la transgression.
Le monde-corps nous saute au yeux tous les jours.

Le jour où j’ai stoppé les Popovs dans le Bugey* « Comme il faut mal aimer son peuple pour l’envoyer à des choses pareilles. À présent je...