vendredi 15 août 2014

Mahiedine Mekhissi le Petit prince

Mahiedine Mekhissi-Benabbad vient de retirer son maillot
Malgré une large victoire il va être disqualifié
Depuis hier soir, la disqualification de Mahiedine Mekhissi – alors qu'il avait largement gagné la finale du championnat d'Europe du 3000 m steeple - fait beaucoup parler.
Ghani Yalouz, le Directeur Technique National qualifie cette décision de lamentable et critique le caractère antisportif de la réclamation déposée par l'équipe espagnole, à l'origine de la disqualification.
Il devrait pourtant savoir deux choses:
d'une part, en sport plus qu'ailleurs, "La consigne, c'est la consigne" et par ailleurs, ce qui compte c'est de rapporter le plus grand nombre de médailles d'un événement international, tout en respectant le règlement. La réclamation déposée par les Espagnols s'inscrit dans le pragmatisme de toute compétition internationale.
Par ailleurs, selon l'institution athlétique, c'est Mahiedine Mekhissi qui a fait preuve "d'esprit anti-sportif" puisqu'il a pris un avertissement donné par un commissaire de course au moment même de son arrivée.
L'esprit anti-sportif, c'est ne pas respecter l'orthodoxie sportive, c'est refuser de respecter l'éthique sportive, qui est une éthique de la soumission.
Que voulez-vous, c'est la loi du sport: La consigne, c'est la consigne.

Il n'y a qu'à se rappeler la disqualification de Yohan Diniz aux Jeux olympiques pour avoir bu de l'eau en dehors de la zone de ravitaillement autorisée. (Voir Yohan Diniz, l'incompréhension)
Il n'y a qu'à se rappeler la finale 1991 du cinquante kilomètre marche où les deux coureurs russes Aleksandr Potashov et Andrey Perlov finissent bras-dessus bras-desous, dans le même temps de  3h53'09 " et sont départagés au millième de seconde (voir la vidéo de cette arrivée).
C'est la Highlander philosophie du sport ("Il ne peut en rester qu'un"). 

Mahiedine Mekhissi est comme le Petit Prince face à un monde absurde, celui de la règlementation de l'athlétisme.
Comme le dit l'allumeur de révèrbère au Petit Prince, "il n'y a rien à comprendre [...] La consigne c'est la consigne. Bonjour."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Le jour où j’ai stoppé les Popovs dans le Bugey* « Comme il faut mal aimer son peuple pour l’envoyer à des choses pareilles. À présent je...