lundi 28 août 2017

La robe de Mireille Darc

Mireille Darc dans une robe qui estomaque Pierre Richard. C'est Le Grand Blond avec une chaussure noire, 1972. J'avais neuf ans. Ce film, je l'ai vu de nombreuses fois. C'était le film drôle qu'on laissait voir aux enfants. Bien sûr, Pierre Richard en pitre maladroit était au centre du film. Mais Mireille Darc en femme fatale était là.
Et j'avais beaux être un petit garçon, j'avais bien vu que sa robe produisait un effet sur Pierre Richard.  Et j'avais entendu la profondeur de son "bonsoir", sa voix... à laquelle je ne pouvais rien associer alors.
Cette robe qui habillait Mireille Darc d'un rien est sans doute aussi celle qui a fait que j'ai toujours eu de la tendresse pour elle, née du désir indicible, imperceptible qui s'est construit au fur et à mesure des visionnements, tout au long de mon adolescence.
La fonction comique de l'érotisme, incarné par une robe portée par une blonde, n'enlève rien à la perception de l'érotisme. Mireille Darc apparaissait désirable, sensuelle. C'est cette image que je garde d'elle, malgré le reste, malgré mon souci de ne pas réduire une femme à son image, fut-elle sexy.
Mais là, l'image est si forte, comme le sont les premières images que je ne pouvais rien écrire d'autre.

Ou bien alors, la regarder sourire, elle-même, sur elle-même, à propos de cette séquence, dans Le Divan de Fogiel du 28 avril 2015. Et garder le sourire attendrissant de cette dame qui avait alors 77 ans et qui vient de s'éteindre aujourd'hui.


Lire aussi et écouter, Mireille Darc, femme-sujet  la page consacrée à sa disparition sur France-Culture.



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