Le second dossier intitulé "Arts immersifs" a, quant à lui, été coordonné par Anaïs Bernard et Bernard Andrieu.
Je dirai juste deux mots sur "Le Corps du Rock".
D'abord, il s'agit de réflexions à comprendre comme un point de départ à une réflexion plus large sur ce que le rock a généré dans le rapport au corps de plusieurs gnénérations depuis une soixantaine d'années.
Comme nous l'écrivons en introduction, "le rock a révélé le plaisir d'investir un corps remuant, pulsionnel, maquillé, tatoué ou percé, gouverné par l'absence apparente de limites et la revendication à jouir selon des modes d'expression loin des convenances, quitte à perdre sa vie dans les excès" ou, pourrions-nous conclure aujourd'hui en se rendant au concert au Bataclan.
Car ce corps jouissif du rock, ce corps remuant et communiant dans les concerts en a fait une cible de choix pour les nouveaux barbares. Dans ce dossier qui est à considérer comme un point de départ donc, nous donnons la place à des figures du rock (Mick Jagger, dans le très beau texte de François Bon, "l'invention de Mick Jagger par lui-même"), à des acteurs du rock (deux interviews, l'une de Denis Barthe, ancien batteur de Noir Désir, l'autre de Daniel Darc, ancien chanteur de Taxi Girl) mais nous observons aussi des engagements corporels spécifiques au rock, le corps du guitariste (analysé par Denis Mellier) ou le corps des fans corporellement engagés dans les concerts de New Model Army que décrit par exemple Solveig Serre. Ce "corps mis à nu des prophètes de la modernité", selon la formule de Didier Manuel est déjà un corps révélateur du patrimoine immatériel de notre culture.
David Bowie sur un mur de Lyon, janvier 2016 by Dav |
Lemmy Kilmister peint au lendemain de sa mort sur une devanture du bar Le Farmer à Lyon (déc. 2015) |
Ces corps défunts ne disparaissent pas.
Ils accèdent à une représentation iconique.
Le corps multiple de Bowie comme le corps monolithique d'Emmy ont rejoint celui d'Elvis, de Morrison, d'Hendrix, de Freddy Mercury ou Amy Winehouse, de Lou Reed ou de Johnny Winter dans l'iconographie des légendes de la culture populaire.
Ce numéro de Corps trace donc des perspectives bien plus qu'il ne caractérise de manière définitive ce que le rock a fait au rock et à la culture...
Il est pour nous une étape dans un travail qui se croise avec le corps punk, inscrit dans une histoire du punk (1976-2016) au sein du projet Punk is Not Dead. Un travail pour lequel nous ne pouvons que constater l'enthousiasme qu'il procure et le travail de mémoire qu'il produit à chaque fois que nous en parlons.
à suivre donc...
Ils accèdent à une représentation iconique.
Le corps multiple de Bowie comme le corps monolithique d'Emmy ont rejoint celui d'Elvis, de Morrison, d'Hendrix, de Freddy Mercury ou Amy Winehouse, de Lou Reed ou de Johnny Winter dans l'iconographie des légendes de la culture populaire.
Freddie Mercury |
Ce numéro de Corps trace donc des perspectives bien plus qu'il ne caractérise de manière définitive ce que le rock a fait au rock et à la culture...
Il est pour nous une étape dans un travail qui se croise avec le corps punk, inscrit dans une histoire du punk (1976-2016) au sein du projet Punk is Not Dead. Un travail pour lequel nous ne pouvons que constater l'enthousiasme qu'il procure et le travail de mémoire qu'il produit à chaque fois que nous en parlons.
à suivre donc...
Amy Winehouse |